En dépit de la stagnation de la consommation et du développement de la vente en ligne, le parc de commerces francilien a connu une forte progression au cours des dernières années, générant une concurrence exacerbée entre pôles commerciaux. Pourtant, la croissance démographique de certains territoires, la transformation de la distribution et l’évolution des concepts commerciaux (drive, commerces d’itinéraires, retailtainment) rendent nécessaires le renouvellement d’une partie du parc de commerces. Le commerce reste un gros consommateur de foncier en Île-de-France. Les densités du bâti commercial sont faibles : un commerce de 100 000 m² de surface de vente consomme en moyenne, en Île-de-France, 4,6 ha de terrain, occupé pour plus du quart par les parkings, très majoritairement déployés en surface. Une partie significative de la croissance du parc se fait encore sur des espaces non urbanisés, principalement en grande couronne, et particulièrement en Seine-et-Marne. À défaut d’une planification à une échelle adaptée, les décisions d’ouvertures, arbitrées au niveau départemental dans le cadre des commissions départementales d’aménagement (CDAC), sont prises trop souvent sans mesurer leur impact sur le tissu commercial existant. De plus, les emplois occupés dans ces nouveaux équipements résultent souvent de transferts d’emplois existants depuis d’autres espaces commerciaux. Enfin, le commerce est encore insuffisamment associé à d’autres fonctions urbaines, et fréquemment localisé dans des zones d’activités uniquement accessibles en voiture. Les voies d’amélioration sont, comme le préconise le Sdrif, la réalisation d’espaces commerciaux plus durables, localisés près des consommateurs, économes en foncier et mieux accessibles en transport en commun au sein d’opérations mixtes. Une planification plus concertée entre les territoires doit être mise en œuvre.